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Printemps-été 89, un séisme politique d'une ampleur sans précédent s'abat sur le royaume de Louis Capet. En quelques semaines, dix siècles de monarchie de droit divin sont balayés. Soixante-cinq années après ces événements, les frères Goncourt retracent cette épopée & font revivre sous nos yeux cette société de la Révolution qu'ils chérissaient tant.
Car cette Révolution qui se dessine dans les salons feutrés est le règne de la plume & du verbe. Les rumeurs naissent, enflent en quelques minutes, les fusils apparaissent, l'émotion gronde, la Bastille est prise, la machine est lancée... Cette Révolution, c'est aussi le royaume des femmes ; celles des salons dont beaucoup tiennent le premier rôle & y laisseront leur tête déchantant rapidement « quand on leur répondit de la rue que la galanterie n'était plus française ». « Vestales terribles de la Révolution », les poissardes & les commères prendront le relais… la Terreur doit les raisonner, ne sont-elles pas faites « pour l'ombre du ménage & non pour le soleil du forum » ? La Révolution est enfin une foule houleuse, légère & féroce. Ainsi, dans les théâtres qui se multiplient, le public manifeste, prend les acteurs à parti. Ces derniers doivent humblement demander aux spectateurs de bien distinguer leur rôle de leur propre personne animée des meilleurs sentiments patriotiques. Cette foule, elle rit aux pamphlets qui fustigent « Gros Louis, maître de l'auberge à l'enseigne de la Nation » & masque son incertitude de vivre qui « fouette dans les veines les fièvres lubriques » derrière les quelque 60 000 péripatéticiennes de la Ville, au point « qu'au cœur de Paris, le jardin Égalité est le jardin-lupanar ». Du passé, dira-t-on plus tard, faisons table rase. La foule court au spectacle de la guillotine, place de la Révolution « où des milliers de têtes coiffées de rouge ondulaient comme un champs de coquelicots » ; Sanson ne connaît plus le repos & s'adapte au fonctionnement trop mécanique de la machine du docteur Guillotin... Vision partielle, peut-être, sources partiales, assurément, cette Histoire de la société française pendant la Révolution des frères Goncourt est une saisissante fresque du surgissement d'un monde nouveau. Ne manquent que les images & le son, à peine viennent-ils naturellement au fil de la lecture... |
1822 Naissance à Nancy d'Edmond de Goncourt 1830 Naissance à Paris de Jules de Goncourt 1849-1852 Établissement des deux frères à Paris. Intérêt pour le dessin & la peinture Voyages en France & à Alger. Nombreux articles dans Le Paris & L'Éclair 1854 Première parution de l'Histoire de la société française pendant la Révolution 1855 Première publication de l'Histoire de la société française pendant le Directoire, suivie, en 1858, de l'Histoire de Marie-Antoinette & de L'Art du XVIIIe siècle 1864 Edmond & Jules de Goncourt terminent Germinie Lacerteux sur le modèle de leur bonne, Rose 1870 Mort de Jules 1877 Le roman d'Edmond de Goncourt La Fille Élisa est publié chez Charpentier 1887 Début de la parution du Journal tenu par les deux frères & poursuivi par Edmond 1896 Décès d'Edmond. Il lègue sa fortune à une « académie » de dix romanciers qui, à partir de 1903, décerneront le prix qui porte son nom
Nombre de signes 702 000 Folio 363 pages Temps d'impression 72 minutes Taille du fichier PDF 2,4 Mo ISBN - Prix 2-84824-014-8 |
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