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« J'aimais éperdument la comtesse de ... ; j'avais vingt ans, & j'étais ingénu ; elle me trompa, je me fâchai, elle me quitta. J'étais ingénu, je la regrettai ; j'avais vingt ans, elle me pardonna : & comme j'avais vingt ans, que j'étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l'amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes. »
Une loge à l'Opéra, un château à la campagne, un pavillon désert comme sanctuaire d'amour, un cabinet secret au service de toutes les voluptés, le décor est planté & votre curiosité, forcément coquine, s'éveille ! En parfait metteur en scène, Dominique Vivant Denon joue avec vos émotions, vous manipule... donne libre court à sa pièce où vous jouez sans doute, par le biais du narrateur, le plus beau rôle. De la surprise à l'inquiétude, du ravissement à l'« énervement » des sens, une foule d'émotions vous traverse annonçant d'ultimes rebondissements.
Car lorsqu'on vous ôtera, au dernier acte bien sûr, votre « bandeau de dessus les yeux » & que vous ne découvrirez point « celui qu'on y mettait », vous vous apercevrez que le plus manipulé n'est pas celui que l'on croit... Cette nouvelle, trop libertine en apparence, a choqué en son temps. Vivant Denon, grand séducteur, développe l'idée d'un amour dissociant sans ambiguïté le plaisir de toute forme d'engagement.
Anatole France y voyait le récit d'un esprit cynique où « celui qui le peut dupe les autres »... nuançons & constatons ensemble que si certains jouent leur rôle en connaissance de cause, d'autres acceptent les règles sans pour autant savoir de quelle pièce ils sont les acteurs. Dans Point de lendemain, le lecteur croit lire le récit initiatique d'un jeune ingénu. Au fil des pages, il assiste à la métamorphose d'une femme... prise au dépourvu par tant d'innocence. C'est là que se situe le tour de force de Dominique Vivant Denon : avoir su créer un songe d'amour au royaume de la vanité.
Les Éditions du Boucher vous proposent une édition comparée des versions de 1777 & 1812 dans laquelle sont reportées par un jeu de couleurs les principales modifications apportées par Dominique Vivant Denon à son texte d'origine. |
4 janvier 1747 Naissance à Chalon-sur-Saône de Dominique
Vivant Denon. 1769 Vivant Denon arrive à Paris où
il se familiarise avec les différentes techniques de gravures
dans l'atelier du peintre Boucher. 1771-1774 Vivant Denon est nommé secrétaire d'ambassade à Saint-Pétersbourg 1777 Publication de Point de lendemain dans
les Mélanges littéraires, ou Journal des dames
de Dorat. Longtemps, le texte est attribué à ce dernier. 1779-1783 Vivant Denon poursuit sa carrière diplomatique comme secrétaire d'ambassade & chargé d'affaires à Naples. En 1785, il démissionne de ses fonctions pour se consacrer à la gravure & s'initier au métier d'antiquaire 1788-1792 Vivant Denon s'installe à Venise. De retour à Paris, il devient graveur de la République française grâce aux appuis de David & de Robespierre (1792) 1796-1798 Rencontre Joséphine de Beauharnais. Participe, avec Bonaparte, à l'expédition d'Égypte, remonte le Nil jusqu'à Assouan 1802-1814 Napoléon nomme Vivant Denon directeur général
des musées. 1814 Louis XVIII confirme Vivant Denon dans ses fonctions de directeur général des musées 1815 Suite aux décisions du Congrès de Vienne, la France est tenue de restituer les œuvres « empruntées » par les armées de Napoléon ; Vivant Denon démissionne 28 avril 1825 Vivant Denon s'éteint quai Voltaire à Paris au milieu de ses collections 1829 Balzac intégre à sa Physiologie du mariage Point de lendemain dans la version de 1812
Nombre de signes 130 000 Folio 63 pages Temps d'impression 13 minutes Taille du fichier PDF 530 Ko ISBN - Prix 2-84824-034-2 |
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