« Peindre la France, les mœurs, les âmes, la physionomie nationale, la couleur des choses, la vie & l'humanité de 1789 à 1800, - telle a été notre ambition.

Pour cette nouvelle histoire, il nous a fallu découvrir les nouvelles sources du Vrai, demander nos documents aux journaux, aux brochures, à tout ce monde de papier mort & méprisé jusqu'ici, aux autographes, aux gravures, aux dessins, aux tableaux, à tous les monuments intimes qu'une époque laisse derrière elle pour être sa confession & sa résurrection. »

[Edmond & Jules de Goncourt, Histoire de la société française pendant la Révolution]

« Notre langue est écrite depuis plus de six cents ans. Elle est tellement changée dans sa grammaire, dans ses constructions & même en son dictionnaire, qu'il faut une certaine étude, qui d'ailleurs n'est pas bien longue & que j'ai toujours recommandée, pour comprendre couramment l'ancienne... »

[Émile Littré, La Pathologie verbale ou lésions de certains mots dans le cours de l'usage]

« La découverte des romans écrits par Mirbeau comme "nègre" est récente. C'est seulement en 1991 qu'un collectionneur de Caen m'a fait parvenir la photocopie d'une lettre de Mirbeau à son éditeur Paul Ollendorff, datable de mars 1885, & où il est question d'un roman, inconnu de tous, dont il est en train de corriger les épreuves !... »

[Mirbeau & la « négritude »]

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« Il a voté hier, il votera demain, il votera toujours. Les montons vont à l'abattoir. Ils ne se disent rien, eux, & ils n'espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, & pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher & choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit. »

Octave Mirbeau, La Grève des électeurs, Prélude

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« Imaginerait-on de redoubler le courage du peuple en l'enivrant du sang d'une nouvelle victime ? Mais cette affreuse ressource est maintenant épuisée : on est tellement accoutumé à l'idée de la mort, les oppresseurs comme les opprimés sont tellement familiarisés avec elle, que la prodiguer encore n'exciterait plus aucun genre d'émotion... »

Germaine Necker, Réflexions sur le procès de la reine

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